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Je songe
Personne jamais n'entrera dans mon monde
Je songe des nuits entières
Dans le lit de mes douleurs
Ce bruit qui tapisse la chambre, c'est le silence
Une heure du matin
Une heure qui n'amène à rien
Tremblement de fatigue
Goût éteint de la vie
Volets fermés
Je voulais t'aimer
Mais je n'ai plus qu'à retourner en Enfer
Je songe
L'Enfer ne se partage pas, il ne dit mot
Il ronge ma nuit, ma tête
Me tient le flingue sur le cœur
Ce bruit qui tapisse la chambre, moi seule l'entend
Qui dort tandis que je veille ?
Qui s'aiment tandis que me vient
L'inextinguible
Dégoût de la vie ?
Fermer les yeux
Je voulais être aimée
Mais je n'ai plus qu'à retourner en Enfer
écrit par Isabelle Le Roux
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Les lampadaires viennent juste de s'allumer.
La Muchacha entre dans le véhicule.
L'homme rentre dans le vif du sujet.
- Qu'est-ce que tu as à m'offrir ? Mon tarif est de 30 000 dollars par jour.
- Vous êtes fou ! Je n'ai pas cette somme !
- Alors, je ne ferai rien pour toi.
- Mais j'ai besoin de votre aide !
- Je n'aide pas, j'exécute un travail avec salaire.
- Ça me désole de voir que les hommes ne raisonnent plus par le cœur, que par les chiffres…
-Je m'en contrefiche.
- C'est une honte. Demander à une jeune fille pauvre de payer une fortune…
- Je savais bien que tu n'avais rien à m'offrir. Tu me fais perdre mon temps. Tu m'emmerdes. Du vent!
- Vous n'êtes qu'une ordure.
- Sors de ma voiture !
L'homme est en colère.
La Muchacha sort de son sac un révolver.
La nuit regorge de surprises.
- Allons donc! Les Cubaines ont des armes maintenant ?
- Vous croyez avoir les pleins pouvoirs mais vous ne maîtrisez pas un quart de la situation.
- Tu vas me tuer ?
- Vous avez la trouille ?
L'homme, pas rassuré, ne répond rien.
Le sourire narquois du croissant de lune.
La Muchacha, ne pas se fier à son air d'ange.
- Vous ne valez pas 30 000 dollars… Vous ne valez même pas une cartouche.
La Muchacha toute proche, le révolver à la main, frôle les lèvres de l'homme.
Leurs respirations s'entrechoquent.
La Muchacha sort de la Chevrolet, s'enfuit sous les lampadaires.
Le cœur de l'homme qui s'arrête.
écrit par Isabelle Le Roux
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« Plus rien ne m'intéresse à l'extérieur »
C'est ce que me dit
Mon cœur
De ma naïveté, est-il rieur ?
De mes vingt et quelques années, suis-je meilleure
Que le vin qu'il boit ?
De ma pauvre âme, a t-il pitié ?
De mes mains je veux lui donner l'élixir, le meilleur
Caché en moi
Mon cœur
Mon cœur, je te le donne
J'abandonne vertu et belle promesse
Mon cœur, je te le donne
Honnêtement, telle est ma noblesse
Mon cœur
Modeste somme du soleil et du soir
Et de toutes nos différences que je ne vois pas
« Plus rien ne m'intéresse, j'aime quelqu'un »
C'est ce que m'a dit
Mon cœur
écrit par Isabelle Le Roux
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Elle a filé comme l'éclair
La petite femme en robe rouge
Parce que le temps est noir
Crépitant de tonnerre
Elle a filé comme l'éclair
Pour pas qu'on la retrouve
Elle a filé comme l'éclair
La petite larme sur sa joue
C'est dur à admettre
La fragilité des choses
Elle a filé comme l'éclair
Pour pas qu'on voit qu'elle souffre
Il a filé comme l'éclair
Dans sa vie le grand amour
Cassé, foutu en l'air
Des cris et du sang par terre
Elle a filé comme l'éclair
Droit au cœur la cartouche
écrit par Isabelle Le Roux
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J'ai attendu si longtemps sa venue...
Mais maintenant cette attente est révolue.
Quelque chose de grandiose : lui et moi.
L'heure de notre rencontre,
Les secondes se sont envolées dans les airs,
Les oiseaux se sont posés dans les haies,
Les aiguilles de ma montre allaient en arrière,
J'avançais vers lui comme une fille qui ne sait plus ce qu'elle fait.
Comme une fille qui aime...
écrit par Isabelle Le Roux
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Par pimousse2 dans La Muchacha de Cuba mérite d'être connue du monde entier... le 1 Septembre 2014 à 16:09
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